Oui, il est possible d’acheter un escargot de feu ; l’offre est cependant limitée et les conditions d’envoi sont strictes. Pour réussir votre achat, il faut connaître la loi, sélectionner un vendeur sérieux et préparer le terrarium avant même de passer commande.
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ToggleQuel est l’escargot de feu ?
L’escargot de feu, que l’on rencontre sous les noms Platymma tweediei et Hemiplecta tweediei, vit dans les forêts de montagne d’Asie du Sud-Est au-delà de 1 000 m d’altitude. Sa coquille noire met en valeur un pied rouge vif, d’où son surnom. Adulte, il mesure de 6 cm à 10 cm et reste actif lorsque la température se situe entre 16 °C et 20 °C, avec une humidité supérieure à 80 %. Ces exigences expliquent son prix élevé et le soin nécessaire à son transport.
Est-il légal de l’acheter ?
L’espèce n’est pas inscrite à la CITES, mais chaque pays applique ses propres règles pour l’importation de mollusques vivants. En France, l’achat est autorisé si l’animal provient d’un élevage déclaré ; le vendeur doit donc remettre une facture précisant cette origine. Conservez toujours ce document : il peut être demandé lors d’un contrôle sanitaire ou si vous revendez un jour vos propres jeunes. Certaines communes imposent aussi une déclaration préalable en mairie pour tout invertébré exotique. Mieux vaut vérifier ces points avant de payer pour éviter une saisie à la douane.
Prix moyens et disponibilité
Les arrivages européens se concentrent au printemps et au début de l’automne, périodes où les températures modérées facilitent le transport. En 2025, les tarifs observés allaient de 70 € pour un juvénile importé en lot à 150 € pour un adulte acclimaté depuis plusieurs mois. En dehors de ces créneaux, les boutiques affichent souvent « rupture de stock ».
| Source | Avantages | Risques |
|---|---|---|
| Boutique en ligne | Garantie légale, paiement sécurisé | Stock instable, frais d’envoi élevés |
| Éleveur déclaré | Animaux habitués au climat local | Quantités limitées, liste d’attente |
| Bourse terrariophile | Inspection directe avant achat | Transport retour à organiser soi-même |
La rareté a deux causes : la collecte sauvage est très encadrée et la reproduction captive reste lente. Un couple n’atteint la maturité sexuelle qu’après trois ans et ne dépose que quelques pontes par an. Beaucoup d’éleveurs gardent donc leurs jeunes pour consolider leur souche au lieu de les vendre immédiatement.
Comment choisir un vendeur fiable ?
Lisez d’abord les avis publiés sur des forums spécialisés, puis demandez des photos datées du spécimen proposé. Un vendeur sérieux précise la taille réelle, le stade de croissance, le régime alimentaire actuel et la température d’élevage. Il indique la méthode d’emballage, transmet un numéro de suivi dès l’expédition et envoie une fiche de garantie. Certaines boutiques exigent une vidéo d’ouverture tournée dans les cinq minutes suivant la livraison pour valider toute réclamation ; acceptez-la, car elle protège les deux parties. Si le vendeur refuse de détailler ces points, passez votre chemin.
Conditions de transport à connaître
Le trajet représente l’étape la plus risquée pour cet animal sensible. Pour limiter le stress thermique et mécanique, l’envoi doit :
- durer moins de vingt-quatre heures ;
- maintenir une température comprise entre 16 °C et 25 °C grâce à un bloc froid ou une pochette isotherme quand la météo est chaude ;
- contenir une boîte plastique percée et garnie de mousse humide pour amortir les chocs.
Vérifiez la météo sur tout le parcours la veille de l’expédition ; si la température extérieure dépasse 30 °C, reportez l’envoi. Quelques vendeurs glissent un indicateur thermique dans le colis : il prouve que la plage autorisée a bien été respectée.
Préparer son terrarium
Mettez le terrarium en route au moins une semaine avant l’arrivée. Un modèle de 45 × 45 × 45 cm est la base pour un adulte, mais plus grand facilite la stabilisation du microclimat. Disposez dix centimètres d’un mélange tourbe blonde / fibre de coco, puis recouvrez-le de mousse vivante pour retenir l’eau. Ajoutez des branches verticales, quelques écorces creuses et des plantes robustes ; l’escargot aime se cacher en hauteur la journée. Préparez un bac d’eau peu profond pour les bains volontaires. Maintenez la température entre 16 °C et 20 °C, l’hygrométrie entre 85 % et 95 % et assurez une aération haute afin d’éviter la condensation permanente sur les parois.

Alimentation et soins quotidiens
- Aliments frais préférés : champignons, patate douce, mangue, durian, pleurotes.
- Compléments essentiels : bloc de calcium (os de seiche) en permanence, poudre de spiruline un jour sur trois.
Retirez les restes non consommés après vingt-quatre heures pour limiter la moisissure. L’escargot de feu est solitaire : un terrarium héberge un seul individu. Il sort surtout au crépuscule pour manger. Si la coquille pâlit, augmentez la quantité de calcium. Un bain tiède hebdomadaire l’aide à s’hydrater et à nettoyer doucement son pied.
Peut-on vraiment le maintenir longtemps ?
Oui. Un escargot de feu bien installé vit entre sept et dix ans. La clef est la stabilité du climat. Vaporisez brièvement matin et soir plutôt qu’un brouillard continu, car trop d’eau stagnante favorise les infections respiratoires. Contrôlez l’hygromètre chaque semaine et calibrez-le deux fois par an. Changez partiellement le substrat dès qu’il dégage une odeur de moisi et introduisez des collemboles pour recycler les déchets organiques. Une lumière douce douze heures par jour suffit à régler son rythme biologique ; aucun éclairage UV n’est nécessaire. Si l’escargot se rétracte souvent, vérifiez température, humidité et nourriture : corriger rapidement ces paramètres évite la stase et prolonge la durée de vie de l’animal.



